Pourquoi j’ai arrêté d’attendre la motivation (et comment ça a changé ma vie)

Je vais être très direct avec vous dans cet article, et je m’en excuse par avance. Mais souvent, on m’as demandé :

« Jean-Phi, comment fais-tu pour garder ton sang-froid alors que tu as vécu des trucs pas évidents ? Tu es trop sérieux, aujourd’hui ? »

Mais pour être honnête, cette question m’agace parfois. Non Pas, parce qu’elle est mal intentionnée, mais parce qu’au fond, c’est devenu une seconde nature pour moi. Je ne réfléchis même plus à la manière dont je gère mes émotions, c’est devenu une habitude. Je réagit ! pour certains, c’est déplaisant je le conçois car il ne savent pas comment aborder mes réactions mais d’autres personnes trouvent cela utiles, ça fait avancer les projets.

Disons que j’ai compris une chose : ce qui doit être fait, doit être fait. Peu importe l’humeur du moment et peu importe ce que les gens vont dire.

Ce n’est pas un superpouvoir. Ce n’est pas parce que j’ai un caractère exceptionnel. Et ce n’est certainement pas parce que je n’ai jamais eu envie de tout envoyer valser.

Non. C’est un choix que j’ai appris à faire, encore et encore, jusqu’à ce qu’il devienne une habitude.

Parce que dans la vie, on a toujours deux options : se laisser submerger par ce qu’on ressent, ou avancer malgré tout.

Et ça, ça change tout.

Je vais vous raconter une petite histoire…

Il y a quelques années, je n’avais plus rien. Plus d’argent, plus de travail, plus de logement, plus de repères, plus de contact avec ma famille. J’étais à la rue. Pas juste quelques jours, mais assez longtemps pour comprendre à quel point la vie peut basculer du jour au lendemain.

J’aurais pu sombrer. Accepter que c’était mon destin, accepter que ces gens qui avaient endoctrinés ma mère avaient raison, que j’étais un moins que rien… Où de me dire que je n’avais pas de chance, que le monde était contre moi, comme la plupart des personnes que j’ai rencontrées dans la rue.

Et pourtant, quelque chose en moi refusait d’abandonner. J’ai compris que personne n’allait venir me sauver.

Cette situation était de ma faute finalement. J’aurais dû apprendre beaucoup plus tôt à gérer ma vie correctement et demander conseil.

Mais il n’y avait qu’une seule issue à ce moment-là : je devais m’en sortir .

Peut-être que vous aussi, vous êtes dans une impasse : un projet que vous n’arrivez pas à lancer, une habitude que vous n’arrivez pas à tenir, un rêve qui vous semble toujours hors de portée… Peut-être que vous attendez le bon moment, un déclic, une motivation soudaine pour avancer…

Mais la vérité, c’est que la motivation est versatile, elle suit nos humeurs et nos émotions. C’est une véritable illusion. Il est impossible d’être motivé tous les jours, et vous le savez très bien.

Seule l’action est le moteur de la motivation. Je l’ai apprise à la dure, cette leçon.

Si j’avais attendu d’être motivé pour me relever, je serais encore à la rue aujourd’hui. Ce qui m’a permis de changer ma vie, ce n’est pas une inspiration soudaine, mais l’autodiscipline.

Chaque jour, je faisais une action, aussi petite soit-elle, pour changer ma situation : envoyer des CV, prendre une douche, lire, me renseigner, faire la manche pour pouvoir laver mon linge et manger un peu, prendre le train et me déplacer pour recommencer ailleurs.

👉 L’action et la discipline ont été les moteurs qui m’ont permis de sortir de la rue.

Pourquoi avons-nous tous du mal avec la discipline ?

A chaque fois que je parle d’autodiscipline avec des collègues ou avec des amis, tout à coup, ils se braquent… Comme si j’étais en train de parler de quelque chose d’impossible. Comme si se discipliner signifiait s’infliger une souffrance inutile, se priver de liberté, ou pire, s’interdire de vivre.

Je vois leurs regards sceptiques, parfois même agacés, et j’entends leurs excuses : « Oui, mais moi, je ne suis pas comme toi… », « J’aimerais bien, mais je n’ai pas la motivation… », « Je ne veux pas me mettre trop de pression… ».

Pourtant, ce n’est pas un manque de connaissance. Nous savons exactement ce qu’il faudrait faire : travailler pour avancer, économiser pour ne pas être pris au dépourvu, prendre soin de soi pour être en bonne santé et j’en passe. Mais savoir n’est pas faire. Et c’est là toute la différence : la discipline, ce n’est pas accumuler des connaissances, c’est les appliquer jour après jour, malgré les doutes, malgré la fatigue, malgré l’envie de remettre à plus tard.

Le problème, c’est que nous laissons nos émotions dicter nos actions.

Nous voulons des résultats rapides. Et quand ils n’arrivent pas immédiatement, nous abandonnons.

Et pourtant… nous le faisons si facilement pour les autres.

👉 Nous sommes capables d’être disciplinés au travail pour satisfaire un patron ou un client.
👉 Nous sommes capables d’être présents pour nos proches, même quand on est épuisé.
👉 Nous sommes capables de respecter des engagements sociaux, comme aller à un dîner ou rendre service, même quand on n’en a pas envie.
👉 Nous sommes capables de suivre des règles et des horaires stricts imposés par la société, comme payer nos factures à temps ou respecter des délais professionnels.
👉 Mais quand il s’agit de nous-mêmes… on repousse, on évite, on se cherche des excuses.

La discipline est souvent perçue comme une contrainte dans notre société, une forme d’autopunition .

Mais en réalité, c’est tout le contraire :

C’est une liberté d’agir pour grandir, apprendre et devenir la meilleure version de soi-même, tout en voyant en chaque personne une source d’échange, d’inspiration et d’enrichissement.

Quand vous manquez de discipline, vous subissez votre quotidien. Vous culpabilisez en sachant exactement ce que vous devriez faire… mais vous ne le faites pas. Vous laissez passer les opportunités. Vous remettez encore et encore ce qui pourrait faire une différence dans votre vie.

Mais quand vous développez votre autodiscipline, vous reprenez le contrôle. Vous n’êtes plus esclave de vos émotions, de votre environnement, ou de vos excuses.

👉 La discipline, ce n’est pas se forcer. C’est s’engager envers soi-même.

Et si vous voulez avancer, il faut arrêter d’attendre que les conditions soient parfaites. Parce qu’elles ne le seront jamais.

Comment reprendre le contrôle (sans se forcer) ?

Je vais vous partager la méthode qui m’a permis de reconstruire ma vie, d’avoir retrouvé cette passion qui m’anime aujourd’hui et qui peut aussi vous aider à avancer sur vos propres objectifs.

1. Ne plus négocier avec soi-même

Quand je vivais dans la rue, je n’avais pas le luxe de la procrastination. Si je voulais manger, dormir en sécurité ou simplement avancer, c’était maintenant, pas demain.

Aujourd’hui, j’applique ce principe à tout, y compris en cet instant.

Si j’ai décidé que de 21h30 à 23h, je travaille sur mes projets, écrire un article ou lire un livre, alors je le fais. Je ne me demande plus si je suis motivé ou non.

La règle est simple : dès que vous avez décidé quelque chose, vous le faites.

Si vous avez prévu de travailler sur un projet, de chercher des clients pour votre entreprise, de faire du sport, ou d’écrire un chapitre de votre livre, ne vous posez pas la question de savoir si vous en avez envie ou non. faites-le !

La motivation va et vient, mais seule l’action crée du mouvement et mène au changement.

2. Transformer la discipline en habitude

L’erreur que beaucoup font, c’est de voir la discipline comme un effort énorme, un combat permanent contre soi-même. Mais c’est une énergie, un moteur qui se renforce avec l’usage.

Une étude menée par Roy Baumeister, professeur de psychologie à l’Université de Floride, a montré que la discipline est un facteur clé du succès bien plus puissant que le QI ou le talent. Son concept de self-control démontre que les personnes capables de retarder la gratification réussissent mieux dans tous les domaines de la vie.

Autrement dit, c’est votre capacité à vous discipliner aujourd’hui qui déterminera vos résultats de demain.

Commencez petit. Fixez-vous une seule action par jour. Quelque chose d’accessible, mais que vous faites systématiquement.

👉 Si vous voulez être plus organisé au travail ou dans votre vie? Commencez par noter trois tâches chaque matin et les terminer avant midi.
👉 Si vous voulez vous remettre en forme ? Faites 10 minutes d’exercices par jour, sans chercher à en faire trop au début.
👉 Si vous voulez lancer un projet ? Définissez une action concrète à réaliser chaque jour sur ce projet

Petit à petit, cette discipline devient un réflexe. Vous ne vous forcez plus, vous agissez naturellement.

3. Traitez chaque engagement comme un pacte avec vous-même

Quand vous dites à quelqu’un que vous serez là à 18h, vous faites tout pour respecter cet engagement, n’est-ce pas ?

Alors pourquoi ne pas appliquer la même rigueur envers vous-même ?

Chaque fois que vous vous dites « Je vais faire ça », traitez cette promesse comme un contrat sacré. Ne pas le respecter doit devenir inconcevable pour vous-même.

Plus vous tenez parole envers vous-même, plus vous renforcez votre confiance intérieure.

Les pièges à éviter (et comment les contourner)

Nous faisons toutes les erreurs possibles en essayant de devenir discipliné. En Voici les trois plus courantes :

🚨 Attendre la motivation :
C’est le piège classique. Si vous attendez de « ressentir l’envie », vous risquez d’attendre longtemps. L’action est le seul moteur à la motivation, pas l’inverse.

🚨 Vouloir tout changer d’un coup :
Changer une habitude demande du temps. Si vous essayez de tout changer d’un coup, vous allez vous épuiser et abandonner. Allez-y étape par étape.

🚨 Ne pas suivre ses progrès :
Quand on ne voit pas d’évolution, on se démotive. Notez vos avancées, même minimes. Chaque action d’amélioration compte.

L’Autodiscipline, c’est aller vers une vie plus libre

Vous vous demandez peut-être : « Est-ce que ça vaut vraiment la peine de s’imposer tout ça ? »

J’en ai eu des coups de mou dans la vie, comme tous le monde et encore aujourd’hui. Mais laissez-moi vous poser une question en retour : Préférez-vous subir votre vie et voir que rien n’avance, ou en reprendre le contrôle ?

Ce que j’ai appris dans ma vie, c’est que Personne ne fera vos actions à votre place.

Mais la bonne nouvelle, c’est que vous avez déjà tout ce qu’il faut en vous pour avancer.

Votre discipline, c’est votre levier, votre moteur à vous lever le matin, à vous passionner pour votre vie, aimer votre famille, votre travail et vos projets.

Ne vous demandez pas « Est-ce que j’ai envie de le faire aujourd’hui ? »
Dites-vous simplement « Quelle est la prochaine action que je peux accomplir ? »

Et commencez.

Si vous avez lu cet article jusqu’ici, vous avez maintenant deux choix :

1️⃣ Refermer cette page et reprendre vos habitudes comme avant en vous disant « pfff c’est des conneries tous ça… »
2️⃣ Ou bien de Prendre une feuille et écrire une seule action que vous allez faire dès aujourd’hui pour avancer.

Lequel allez-vous choisir ?

Merci de m’avoir lu en entier,

Que votre discipline vous mène à vos rêves,

J. Philippe Berten

Loading

Comment manipuler son boss sans qu’il s’en rende compte #1

Quand le développement personnel et le travail en entreprise prennent des chemins opposés…

Vous le vivez peut-être : vous commencez à lire des bouquins sur le développement personnel, la gestion du stress, l’intelligence émotionnelle… Bref, vous êtes en train de devenir une meilleure version de vous-même.

Mais voilà : votre travail, lui, est resté bloqué dans une autre époque. Une époque où « être stressé » est un signe de sérieux, où « travailler tard » est une preuve d’engagement, et où « prendre du temps pour soi » est réservé aux fainéants.

Résultat : vous avancez sur votre chemin personnel, mais dès que vous passez la porte du bureau, vous avez l’impression de faire un bond en arrière. C’est comme vouloir devenir végétarien dans une entreprise spécialisée dans le barbecue.

Heureusement, il y a des moyens subtils pour introduire votre développement personnel en Entreprise… sans que personne ne se rende compte que vous êtes en train de pirater l’entreprise de l’intérieur.

Voici comment je m’y suis pris pour réduire les temps de réunions hebdomadaires de mon Boss…sans qu’il s’en rende compte.

« Tu vis sur quelle planète, toi ? »

Tout a commencé avec cette phrase… Je vous assure, cette phrase est tombée net, comme un jugement sans appel. Mon Directeur de site me regardait, les sourcils froncés, visiblement partagé entre l’incrédulité et un soupçon de mépris.

Je venais de suggérer un truc totalement à l’opposé de sa façon de travailler : réduire nos temps de réunion inutiles et, soyons fous, nous donner le droit d’agir sans devoir planifier des tonnes de process…

— « Sur une planète où on bosse mieux et où on évite de courir comme des lapins à la dernière minute, » ai-je failli répondre.

Je respire …. À la place, j’ai opté pour une version plus diplomatique :

— « Disons que j’essaie une approche plus « efficace » du travail. » Le sens du mot à toute son importance

— « Mouais… » Il a haussé un sourcil sceptique comme il sait si bien le faire. (On dirait Teal’c dans la série Stargate.) « Mais ici, on doit être réactifs ! »

Et voilà, ça continue… L’éternel malentendu. Passer deux heures en réunion avec mon boss pour savoir quoi faire des colis que personne ne veut mais que les clients ont payés, c’est ça, être réactif… ?

Je vous explique. Dans la tête de mon chef (et de pas mal de mes collègues, d’ailleurs), « travailler mieux » signifie travailler au dernier moment, quitte à tout faire dans l’urgence. Pour moi, qui étudie le développement personnel depuis des années, ça signifie prendre du recul, éviter les interruptions inutiles et agir intelligemment et du « faites-le-maintenant ! »

Bref, deux visions du monde qui s’affrontent.

J’ai pris une inspiration (sans fermer les yeux, sinon j’allais vraiment avoir l’air perché) et j’ai décidé de jouer un rôle : celui d’un coach, pas d’un rebelle, vous voyez.

— « Justement. Est-ce que tu veux qu’on soit réactifs… ou « efficaces » ? » Ce mot est parfait..

Gros Silence… Je venais de planter la graine.

— « À plus tard, Jean-Philippe… »

Mouais. Drôle d’échange quand même… Heureusement que mes pensées ne parlent pas.

Le lendemain matin…

Tous les matins, je fais une petite rétrospective. Je note mes objectifs du jour et je planifie mon travail en blocs de temps. J’arrive au bureau tranquille, organisé… et totalement en décalage avec le reste du monde.

À côté de moi, mes collègues vivent une toute autre réalité :

07h58 : Débarquement au bureau, deux cafés en main, déjà stressés par la tonne de mails non lus et les cartons à ranger.

08h15 : Petite réunion « du matin » où tout le monde prend des notes… mais où rien ne sera réellement appliqué.

11h00 : Explosion des urgences, tout le monde court dans tous les sens.

14h30 : Huitième café de la journée. Réunion avec le boss, trois discussions en parallèle. Aucun travail vraiment avancé.

18h00 : « Je suis débordé et j’ai pas avancé ! » → Mais 75 % du temps a été perdu dans des interruptions inutiles.

Et moi, au milieu, qui tente (en vain) d’appliquer mes méthodes de développement personnel au travail.

Enfin bref… Ce matin-là, j’avais décidé de ne pas consulter mes emails avant 10h, histoire de travailler sur mes priorités avant d’être noyé sous les demandes.

Résultat ?

À 08h45, Cédric débarque, paniqué.

— « T’as vu mon mail ? »

— « Je regarde mes mails plus tard pour avancer sur… »

— « Ok mais je t’ai mis en copie, c’est urgent. »

— « C’est quoi ? »

— « Un rappel pour la réunion de cet après-midi. »

J’ai failli pleurer… Ils se sont passé le mot…

Le problème ? Beaucoup de gens confondent urgence et importance.

Tout semble urgent, parce qu’on fonctionne dans un mode où l’instantanéité est devenue la norme. Mais si on prend deux minutes pour analyser la situation, on se rend compte que la plupart des urgences sont auto-créées.

Observez bien cela au travail.

Pourquoi sommes-nous si mauvais dans la gestion du temps en entreprise en France ?

J’ai fini par comprendre d’où venait le problème en étudiant la gestion du temps : nous avons développé une culture du travail qui nous piège dans une illusion d’efficacité.

D’un côté, nous subissons une avalanche d’interruptions. Emails, réunions qui s’éternisent, sollicitations de dernière minute… Résultat : impossible de se concentrer sur une tâche plus de quelques minutes sans être interrompu. Or, il faut en moyenne 23 minutes pour retrouver pleinement sa concentration après une coupure d’après des études en Neurosciences. Imaginez le carnage quand vous êtes interrompu dix fois par jour. On jongle entre mille tâches, mais au final, on n’avance sur rien en profondeur.

De l’autre, on est tombés dans l’excès inverse : la surplanification. On ne fait plus, on organise. Réunions à rallonge, tableaux Excel bourrés de plans d’action, comités de validation pour la moindre décision… On réfléchit, on discute, mais on agit trop peu. Cette obsession du cadrage nous donne l’illusion d’être productifs, alors qu’en réalité, elle ralentit tout. Au lieu d’aller droit au but, on s’alourdit avec des process qui nous font perdre un temps fou.

Au final, entre les interruptions permanentes, la surplanification et cette obsession de la présence au travail, on se retrouve à courir toute la journée sans avoir fait vraiment quelque chose de sa journée.

Manipuler mon boss sans qu’il s’en rende compte…

J’ai vite compris une chose dans ma vie professionnelle : personne n’aime qu’on lui dise qu’il fait mal les choses. Surtout pas la hiérarchie.

Règle N°1 : Si vous dites à votre patron qu’il a tort, vous êtes mort.

Alors, plutôt que de débarquer en mode « Je vais révolutionner votre vie », j’ai juste posé une question… à laquelle j’avais déjà la réponse.


Ce matin-là, mon directeur débarque, l’air fatigué. Plus que d’habitude.

— « J’ai l’impression que mes journées sont une course sans fin. »

Allez, c’est le moment, Jean-Phi !

— « Tu veux une astuce pour récupérer deux heures par jour ? »

Il me regarde, intrigué.

— « Vas-y, je t’écoute. »

— « Fais la liste de ce qui te prend du temps et demande-toi : qu’est-ce qui est vraiment indispensable ? » (Merci le programme de Gestion du Temps.)

Il me fixe, sur la défensive.

— « Tu crois que j’ai le temps de faire ça ? »

Classique.

— « OK. Alors, dis-moi, tu perds combien de temps en réunions inutiles ? »

Long silence. Regard vague. Bingo.

Il s’éloigne. À toute à l’heure, patron…


Le test ultime : la réunion la plus absurde (mais la plus efficaces) de ma vie

14h30. Réunion hebdomadaire. Sept personnes autour de la table.

Mon boss, toujours fatigué, attaque :

— « Premier point : le rapport mensuel. Qui l’a lu ? »

Silence. Personne.

Cédric me regarde du style -j’espère que tu a lu le mail –

Encore une fois, c’est pour ma pomme… (Évidemment.)

J’ose une remarque, innocente mais désespérée :

— « Donc… on va passer 20 minutes à analyser un document que personne n’a lu ? »

Petit malaise collectif.
Je vous tiens tous. (Rire machiavélique intérieur.)

Mon boss, gêné :

— « Euh… Bon, on va juste voir les points clés. »

(Traduction : il ne l’a pas lu non plus.)

Progrès ! Il veut écourter. Peut-être que la discussion de ce matin l’a fait réfléchir…

Puis vient le moment crucial.

— « Et pour le projet des pièces en reliquat, on fait quoi ? »

Là, j’ose une approche radicale :

— « Chacun propose une action concrète en 30 secondes. Top chrono. »

Gros blanc. Ils ne sont pas prêts.

Puis Cédric (il a toujours de bonnes idées, celui-là, je l’aime bien) :

— « Euh… On pourrait lancer un sondage client s’il ils veulent que l’on s’occupent des pièces pour retour au fournisseur ? »

L’assistante du boss enchaîne :

— « Bonne idée. On fixe une deadline ? »

En 5 minutes, on a une décision claire.

Mon boss hoche la tête, l’air songeur.

— « C’était… efficace, aujourd’hui. »

Oui « Efficace » ! je crois que ce mot l’a fait réagir

14h45. Réunion pliée.


Comment j’ai réussi à faire croire à mon boss que c’était son idée

Un jours plus tard, mon boss débarque à mon bureau, tout fier de lui. Avec un café pour moi ( tiens donc…)

« J’ai réfléchi… On va tester un nouveau format de réunions, plus courtes et plus structurées. »

Je souris intérieurement.

« Excellente idée ! »

Et voilà comment, au lieu d’être vu comme un rêveur naïf avec des techniques de développement personnel des années 90, j’étais devenu un acteur du changement sans même qu’ils ne s’en rendent compte.


La moralité de cette histoire : soyez le coach du changement, pas le gourou incompris

Les gens détestent qu’on leur dise quoi faire… mais ils adorent avoir de bonnes idées.

Alors, plutôt que de jouer les révolutionnaires du développement personnel et de passer pour l’illuminé du bureau, adoptez une approche plus subtile. Semez des graines, guidez sans imposer… et surtout, amusez-vous !

Soyons honnêtes : vous n’aurez jamais de médaille pour ça.
Votre patron ne vous enverra pas un email de gratitude.
Vos collègues ne vous applaudiront pas en open space.

Mais voir les mentalités évoluer, petit à petit ? C’est un vrai plaisir.

Si vous vous sentez en décalage entre votre vision du travail et celle de votre entreprise, voici comment jouer intelligemment votre rôle de coach :

Posez des questions plutôt que d’imposer vos solutions. Plantez des graines. Laissez l’idée germer dans leur tête.
Parlez résultats, pas « méthodes à la mode ». Votre boss s’en fiche du dernier best-seller sur la productivité. Il veut des chiffres, du concret.
Proposez des changements simples et actionnables. Pas de concepts abstraits, juste des ajustements qui apportent un vrai impact.

Et un jour, sans prévenir, votre patron arrivera avec un air satisfait et vous lâchera fièrement :

— « Tu sais quoi ? J’ai découvert un truc génial pour mieux gérer mon temps… »

À ce moment-là, vous pourrez juste hocher la tête en silence… et savourer votre victoire. 😉

Et si vous arrêtiez (vraiment) de perdre votre temps ?

On a tous vécu ces réunions absurdes, ces journées qui filent sans qu’on sache où est passé notre temps, ces « urgences » qui n’en sont pas… Et pourtant, il est possible de reprendre le contrôle.

Je ne vais pas vous vendre du rêve : les interruptions ne disparaîtront pas, et votre boss ne se transformera pas du jour au lendemain en Maitre Zen.

Mais vous pouvez changer votre manière de travailler, et petit à petit, les autres suivront.

Si vous avez envie de gagner du temps sans sacrifier votre efficacité (et sans passer pour un rebelle incompris), j’ai créé un programme spécialement pour ça :

🕒 Une méthode simple pour enfin maîtriser votre temps (même en plein chaos) 🕒

Ce que vous allez apprendre :
Les 3 lois du temps qui vous feront gagner 2 heures par jour (minimum).
Comment stopper les interruptions sans passer pour un associable.
Comment réduire de 50% vos réunions (et les rendre utiles, pour une fois).
Comment influencer votre entourage pour que tout le monde adopte un rythme plus intelligent.

Bref, une méthode qui fonctionne dans la vraie vie, pas un énième « plan parfait » impossible à appliquer.

À vous de jouer. Parce que si vous ne reprenez pas le contrôle de votre temps, quelqu’un d’autre le fera à votre place.

Vous êtes prêt à reprendre le contrôle ? Cliquez ici et je vous montre comment faire (sans renverser votre café).

J-Philippe Berten

Loading